mardi 27 mars 2007

Marie-George Buffet, populaire et antilibérale

Marie-George Buffet, 57 ans, députée de Seine-Saint-Denis et maire du Blanc-Mesnil, brigue pour la première fois l’Elysée, se réclamant d’un «rassemblement de la gauche populaire et antilibérale» malgré l’explosion du front antilibéral.

Celle qui, selon son entourage, «n’a jamais aimé se mettre en avant», est pourtant devenue, en 2001, la première femme à diriger le PCF. Elle a été réélue pour la troisième fois secrétaire nationale en mars 2006.

C’est en tant que ministre des Sports du gouvernement de Lionel Jospin (1997-2002) qu’elle se fait remarquer. Inconnue du public et mal connue de nombre de militants du parti, elle montre ses capacités, notamment dans la lutte contre le dopage.

Auréolée de ce succès, elle est élue en 2001 secrétaire nationale, mais dans le cadre d’une direction bicéphale avec Robert Hue. Après le cuisant échec de ce dernier à la présidentielle de 2002 (3,4%), elle est intronisée numéro un.

Mais en décembre dernier, elle a démissionné, pour la période électorale, de son poste de secrétaire nationale pour incarner un rassemblement antilibéral.

C’est pour sortir le PCF de l’ornière que Marie-George Buffet avait voulu rééditer la stratégie d’union avec d’autres forces antilibérales qui avait porté ses fruits lors de la campagne référendaire de 2005 pour le non à la Constitution européenne.

Mais l’insistance du PCF à voir sa dirigeante incarner ce rassemblement a heurté les autres courants et conduit à la multiplication des postulants antilibéraux.

Pour l’heure, le score de Mme Buffet reste faible dans les sondages, autour de 2 à 3%, au même étiage que ses rivaux.

Son programme propose une hausse du Smic à 1.500 euros dès le 1er juillet 2007, un relèvement des minima sociaux de 300 euros, la réquisition des logements vides, la construction de 600.000 logements sociaux en cinq ans. Elle veut aussi un impôt sur le revenu plus progressif avec 10 tranches au lieu de cinq, la suppression du bouclier fiscal.

Elle est favorable au futur réacteur nucléaire EPR de Flamanville (Manche) et à la poursuite des investissements dans le programme Iter. Elle préconise une VIe République et veut une rupture avec les institutions et les politiques libérales européennes.

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